2010 « Le rôle national et international d’un Bleu de Bretagne : Paul Guieysse (1841-1914), député de Lorient et ministre des colonies », Bulletin et Mémoires de la Société polymathique du Morbihan, p. 141-165. – « Un modèle républicain d’assistance publique au XIX e
2o Dans le dolmen de Saint-Michel, commune de Carnac en 1862, 37 haches dont 11 superbes en pyroxénite et 26 en fibrolite polie, étaient placées debout, le tranchant en l’air, dans une couche de cendre et d’ossements incinérés, ainsi qu’un collier formé de grains de callaïs, exposés au musée de la Société Polymathique à Vannes, sous les n os 779 à 815 du catalogue.
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En1862, des membres de la Société Polymathique du Morbihan découvrent une chambre centrale de 5 m² renfermant des objets précieux soigneusement disposés sur une couche de fin terreau. La chapelle qui orne le tumulus était dédiée à saint Cornély avant de trouver le vocable de saint Michel. Le bâtiment actuel a été bâti en 1926. 18 h – Retour au centre,
Bulletinde la Société polymathique du Morbihan Sprache français Titel Bulletin de la Société polymathique du Morbihan Erscheinungsjahr 1861 Ende der Publikation 1996 Periodizität
363. •↑ Jh .- M . Le Mené , Abbaye de Prières, Bulletin et Mémoires de la société polymathique du Morbihan Liste des abbayes et monastères - Claise , Indre - et - Loire ) • Abbaye de Prières (
LaSociété polymathique du Morbihan, partenaire privilégié du musée, s’associe à la coédition de catalogues d’exposition. Chaque mois, elle propose des conférences, organise des sorties, donne des accès gratuits aux musées de Vannes, au musée de Préhistoire de Carnac. Elle met également à disposition de ses membres une
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Retour à la liste des sanctuaires IDENTITÉ Nom du pèlerinage Saint-Pol Période d'activité ? - 2019 Commune Saint-Pol-de-Léon Département Finistère SITUATION GÉOGRAPHIQUE Commune Saint-Pol-de-Léon Hameau/Lieu-dit Diocèse Actuel Quimper-Léon 1791 - 2022 Ancien Saint-Pol-de-Léon VIe siècle - 1791 Paroisse Actuelle Saint-Paul-Aurélien-du-Haut-Léon VIe siècle - 2022 Ancienne Compléments En 1791, la cathédrale de Saint-Pol perdit son rang de cathédrale, et passa sous le contrôle du siège de Quimper, siège épiscopal du nouveau diocèse du Finistère aujourd’hui dit de Quimper et Léon ». Depuis 1996, l’ancienne cathédrale est le chef-lieu de la paroisse Saint-Paul Aurélien du Haut-Léon, qui regroupe dix-neuf paroisses originellement indépendantes. Site Type de site Côte maritime Altitude 39 m Paysage Type de couvert végétal Type de l'habitat Ville Type de proximités AbbayeAxe de circulationChâteauCours d'eau Compléments Saint-Pol se trouve à la pointe nord-est du Haut-Léon, en Bretagne bretonnante. La cité s’est développée sur une colline à environ mille mètres du littoral. Malgré sa proximité directe avec la mer, la ville ne possède pas de véritable port, cette zone de la baie de Morlaix étant totalement à sec à marée basse. Le port le plus proche est Roscoff, à quatre kilomètres au nord. La ville est délimitée par les rivières du Penzé et de l’Horn. Elle constitue un carrefour secondaire entre Roscoff, Morlaix, Lesneven et Landivisiau. Les Vies de saint Malo et saint Pol IXe s. laissent penser que saint Pol a fondé son monastère sur un site fortifié, les termes d’oppidum et de castellum revenant à plusieurs reprises. LE SANCTUAIRE Noms du sanctuaire / pèlerinage Saint-Pol ? - 2019 Compléments En latin, le nom de saint Pol-Aurélien s’écrit invariablement avec -au Paulus Aurelianus, cependant, la variante Pol s’est peu à peu imposée, devenant le nom officiel de la commune de Saint-Pol-de-Léon. Concernant le saint lui-même, les deux orthographes sont utilisées à peu près à la même fréquence, mais l’ancienne cathédrale est officiellement dédiée à saint Paul-Aurélien. Type de lieu de culte Cathédrale Nom du lieu de culte Saint-Pol-Aurélien Saints patrons Pol-Aurélien ? - 2022 Compléments Selon la tradition, le diocèse de Léon fut fondé par saint Pol à la fin du VIe siècle. L’établissement primitif, comme dans bien des cas, avait un statut hybride entre le monastère et l’évêché. La cathédrale fut reconstruite à l’époque romane, puis fut incendiée par les troupes anglaises en 1170. L’édifice actuel date essentiellement des XIIIe-XVIe siècles. En 1791, l’église Saint-Pol-Aurélien perdit son statut de cathédrale et devint paroissiale, le diocèse de Léon étant entièrement absorbé par celui de Quimper. Cet état de fait fut confirmé par le Concordat en 1802. Depuis 1996, l’ancienne cathédrale est le chef-lieu de la paroisse Saint-Paul Aurélien du Haut-Léon, qui regroupe dix-neuf paroisses originellement indépendantes. L'OBJET DE DÉVOTION Nom de l'objet Reliques de saint Pol Nature de l'objet Relique = fragment Matériau de l'objet Vestige corporel Dimensions de l'objet Emplacement Ancienne Cathédrale Saint-Paul-Aurélien Datation de l'objet ? Compléments Selon Yves-Pascal Castel 1997, un bras-reliquaire en argent fut fabriqué en 1628 pour une relique de saint Pol a priori un os du bras. Les inventaires révolutionnaires 1790 mentionnent deux bras-reliquaires en argent doré et deux autres reliquaires. En 1793, le recteur Demay mit en sûreté toutes les reliques de la cathédrale dans deux caisses en fer-blanc accompagnées d’un procès-verbal de sa main. Outre des reliques de saint Hervé, saint Laurent, une épine de la Couronne du Christ et un fragment de la Vraie-Croix, il mentionna deux os du bras, le chef et une phalange de saint Paul-Aurélien. Toutes ces reliques furent authentifiées en 1809. Les reliques de saint Pol furent d’abord placées dans un reliquaire d’ébène 1839, puis un nouveau reliquaire en bronze doré en forme d’église fut fabriqué en 1897. Il accueille un radius et le chef de saint Paul. La phalange se trouve dans une main-reliquaire fabriquée en 1898, que les fidèles venaient embrasser régulièrement. Ce dernier objet a été inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques en 1986. Cependant, Yves-Pascal Castel mentionne qu’avant 1897, ces reliques attiraient bien moins la dévotion des fidèles que la cloche dite de saint Pol », ou Hir-Glaz » cf. rubrique Complément du culte ». cf. LE CULTE Statut du culte Autorisé Légendaire Saint Paul-Aurélien serait né à la fin du Ve siècle, dans une famille noble et chrétienne du Dyfed actuel Pays de Galles. Il suivit l’enseignement de saint Ildut dans son monastère, puis émigra vers l’Armorique avec douze compagnons. Après un passage sur l’île d’Ouessant, puis à Lampaul, il fut accueilli par Guithur, comte d’Occismor ancien nom de la ville de Saint-Pol, qui lui donna l’île de Batz. Le comte donna ensuite son palais à saint Pol, devenu évêque, qui en fit sa résidence épiscopale. Il démissionna de sa charge d’évêque au milieu du Ve siècle et mourut peu après. Ses reliques furent emportées à l’abbaye de Fleury-sur-Loire Loiret, où elles furent détruites en 1567 lors des Guerres de Religion. Sa Vita BHL 6585 fut écrite en 884 par un moine de l’abbaye de Landévennec nommé Wrmonoc. Au nom d’une tradition ancienne fondée sur quelques mentions médiévales non saint-politaines d’un pèlerinage des Sept Saints de Bretagne » ou circuitus Britanniae », l’ancienne cathédrale de Saint-Pol fut à la fin du XIXe siècle intégrée au pèlerinage du Tro Breiz, dont le concept fut ressuscité par l’abbé Luco en 1874 voir Le pèlerinage du Tro Breiz tour de Bretagne » en breton est consacré aux évêques fondateurs des sept évêchés les plus occidentaux de Bretagne excluant Rennes et Nantes. Ces Sept Saints » seraient venus du Pays de Galles aux Ve-VIe siècles pour fonder leurs évêchés respectifs Paul-Aurélien à Saint-Pol-de-Léon, Malo ou Maclou à Saint-Malo, Samson à Dol, Patern à Vannes, Corentin à Quimper, Tugdual à Tréguier et Brieuc à Saint-Brieuc. Selon les historiens promoteurs du Tro Breiz aux XIXe et XXe siècles, ce pèlerinage consistait en une boucle d’environ sept cents kilomètres reliant les sept évêchés, que les pèlerins mettaient un mois à parcourir dans le sens de leur choix et en partant de n’importe quel endroit, pourvu qu’ils y reviennent à l’arrivée. La pratique renaît, sous une forme collective et fractionnée en reliant deux cathédrales par an en 1994, impliquant des milliers de participants. Cependant, Jean-Christophe Cassard 1996 qualifia ce pèlerinage de mirage historiographique », affirmant que, malgré l’existence d’un culte voué aux Sept Saints » qui ne sont pas toujours les fondateurs des évêchés, la pratique d’une telle pérégrination ne concerna que quelques individus un peu marginaux ». André-Yves Bourgès 2016 nuance le propos en avançant qu’au XIIe siècle, les évêques de Dol, qui revendiquaient un statut métropolitain que la papauté leur dénia en 1199, auraient pu encourager un éphémère culte des Sept Saints de Bretagne » afin de justifier l’unité religieuse de la Bretagne face aux prétentions de l’archevêché de Tours. Miracles À deux reprises, saint Paul-Aurélien aurait fait reculer la mer pour y installer son monastère celui de saint Ildut au pays de Galles, puis à l’île de Batz. Encore novice, il fut chargé de surveiller un champ de blé de nuit, mais s’endormit. Des oiseaux vinrent alors manger la récolte. Saint Pol pria Dieu et les oiseaux se rendirent eux-mêmes devant l’abbé Ildut pour demander leur punition. Saint Pol fit encore apparaître une fontaine miraculeuse à Occismor, et chassa deux dragons sur l’île de Batz et au Faou. À sa mort, les paroissiens de l’île de Batz et d’Occismor Saint-Pol réclamèrent chacun sa dépouille. Cetomerimus, successeur de Pol, plaça deux chariots tirés par des bœufs tournés chacun vers une des deux destinations, et fit placer la dépouille de saint Pol à cheval sur les deux chariots. Quand les bœufs démarrèrent, la dépouille disparut. Elle réapparut dans le chariot qui allait à Occismor, quand celui-ci eut atteint la cité. Types de motivation Action de grâcePiétéVoeu Recours ThérapieFolie Compléments La cloche nommée Hir-Glaz » était censée guérir des maux de dents, de la surdité et des maléfices. Selon sa Vita, saint Pol aurait ressuscité un mort grâce à elle. Jours de fête 12 mars saint Pol Type de fréquentation Continu Compléments sur les fréquentations Selon l’historiographie traditionnelle, le Tro Breiz médiéval pouvait s’effectuer à quatre moments de l’année nommés temporaux » Pâques, Pentecôte, Saint-Michel 29 septembre et Noël. Le pèlerinage, durant environ un mois, commençait alors quinze jours avant l’une des fêtes en question et se terminait quinze jours après. Pendant toute la durée de ces temporaux, les fabriques des églises cathédrales étaient censées exposer les reliques de leur saint fondateur. Bien que l’abbé Luco 1874 ait parlé de foules considérables jetées sur tous les chemins » par ce pèlerinage, Jean-Christophe Cassard 1996 parle plutôt d’un phénomène marginal, qui, au XVIe siècle, avait presque disparu. L’abbé Luco extrapolait à partir des offrandes reçues par le tronc de l’église paroissiale Saint-Patern de Vannes en 1400, qui se montait à cent livres il considérait que si chaque pèlerin avait versé une obole, cela aurait fait trente à quarante mille pèlerins au cours d’une année. Cependant, rien ne prouve qu’il ne se soit pas agi d’un tronc lié à la dévotion locale pour saint Patern, non lié au Tro Breiz. Dans la version actuelle du Tro Breiz, proposée par l’Association des Chemins du Tro Breiz, une étape d’une semaine environ est parcourue chaque été, au tournant des mois de juillet et août. Selon les organisateurs, environ mille cinq cents personnes y participent, tandis qu’à peu près le même nombre de pèlerins le font indépendamment de l’association le reste de l’année. La deuxième boucle du Tro Breiz 2003-2009 eut la ville Saint-Pol pour point de départ et d’arrivée. Cette dernière fut également ville étape aux étés 1994-1995 et 2016-2017. Pratiques individuelles PrièresDonsVoeux Pratiques en présence du clergé ProcessionsImposition de reliquaireMesseOffice liturgiqueChantsPèlerinage Ex voto CireDes cierges sont présents dans le sanctuaire. Confréries Indulgences Inconnue 1334Fraîchement consacrée, la nouvelle cathédrale de Saint-Pol obtint une indulgence en 1334. Cependant, elle fut plus liée au financement des travaux de la cathédrale qu’au culte de saint Pol 1898Dans le cadre des festivités liées au renouveau du culte des reliques de saint Pol, le pape Léon XIII accorda une indulgence plénière au sanctuaire, qui pouvait être reçue le 12 mars et le premier dimanche de septembre. Compléments sur le culte Plus que vers les reliques de saint Paul-Aurélien, la dévotion des fidèles s’est longtemps tournée vers la cloche dite de saint Pol », ou Hir-Glaz » en breton. Actuellement conservée dans l’ancienne cathédrale, cette cloche de bronze mesure 19 cm de haut et est surmontée de ce qui semble être une tête de poisson cf. Elle présente encore les traces d’un plaquage en argent. Selon la Vita de saint Pol écrite en 884, cette cloche aurait été une première fois refusée au saint par le roi Marc. Alors que Pol se trouvait à la cour du comte Guithur sur l’île de Batz, on lui aurait servi une tête de poisson à manger contenant cette même cloche. Selon la tradition, saint Pol aurait ressuscité un mort grâce à cette cloche. Elle était censée guérir des maux de dents, de la surdité et des maléfices. Jusqu’au XIXe siècle, les fidèles l’embrassaient ou s’en coiffaient la tête. Pour mettre fin à ces pratiques jugées superstitieuses, le clergé de l’ancienne cathédrale fit plutôt sonner la cloche au-dessus de la tête des fidèles. Cette cloche a été classée Monument Historique au titre d’objet en 1898. Par peur d’un éventuel vol, elle fut remplacée par un fac-similé en 2005. Cinq autres sanctuaires bretons possèdent une cloche censée appartenir à l’origine à leurs fondateurs, comme la cloche de saint Ronan à Locronan Finistère. L'ÉDIFICE Description Les premières phases de construction de la cathédrale Saint-Pol ne sont pas connues. La cathédrale romane fut détruite par les Anglais en 1170. Le gros œuvre de la cathédrale actuelle a été construit entre le début du XIIIe siècle et 1334. Ses deux tours légèrement dissymétriques sont inspirées de la cathédrale de Coutances Manche. Le chevet de l’église fut de nouveau incendié par les Anglais en 1365, et ne fut reconstruit qu’un demi-siècle plus tard. L’aile sud reçut d’importantes modifications dans la seconde moitié du XVIe siècle. La cathédrale présente un plan à trois vaisseaux. Sa nef est longue de six travées et son transept est large de neuf travées du nord au sud. Le chœur, long de six travées, est doté d’un déambulatoire quadrangulaire présentant six chapelles, plus une chapelle d’axe. Le mur gouttereau sud de l’église est doté de trois chapelles et d’un porche. Une sacristie a également été rajoutée au nord-est du chœur. L’édifice a été classé Monument Historique en 1840, sur la première liste de Mérimée. Aménagements extérieurs liés au culte Aménagements intérieurs liés au culte HISTOIRE DU SANCTUAIRE Origines Date de première mention 884 Initiative de la fondation Evêque Environnement institutionnel, politique et religieux Phases d'évolution La Vita de Paul-Aurélien fut écrite en 884 par un moine de l’abbaye de Landévennec nommé Wrmonoc. Bien qu’un bras-reliquaire en argent lui ait été fabriqué en 1628, rien n’assure qu’il ait suscité un culte très dynamique au XVIIe siècle. En 1889, il était encore mentionné que ses reliques attiraient moins la dévotion des fidèles que sa célèbre cloche nommée Hir-Glaz ». Son culte fut fortement relancé à la toute fin du XIXe siècle, grâce à la reconstruction de son reliquaire 1897, à l’octroi d’une indulgence plénière 1898 et à l’érection de l’ancienne cathédrale en basilique 1901. Depuis 1994, l’ancienne cathédrale Saint-Pol se trouve incluse dans le parcours proposé par l’Association des Chemins du Tro Breiz. Cette première boucle, partie de Quimper à l’été 1994, a été clôturée dans cette même ville en 2000. La deuxième boucle du Tro Breiz 2003-2009 eut la ville Saint-Pol pour point de départ et d’arrivée. Cette dernière fut également ville étape aux étés 1994-1995 et 2016-2017. Toutefois, la dévotion à la figure-même de saint Paul Aurélien occupe une place limitée dans cette relance du pèlerinage, les Sept Saints de Bretagne » faisant l’objet d’une vénération commune. Evénements marquants Fondation VIe siècleL’évêché de Saint-Pol dont la cité s’appelait alors Occismor fut fondé au début du VIe siècle par saint Paul IXe siècleAprès la mort de saint Pol, ses reliques furent transférées à l’abbaye de hagiographique 884La Vita ancienne de Paul Aurélien BHL n°6585 fut écrite par le moine Wrmonoc, de l’abbaye de 1170La cathédrale romane de Saint-Pol fut incendiée par les Anglais en XIVe siècleLa reconstruction de la cathédrale Saint-Pol commença au début du XIIIe siècle. Elle fut consacrée en 1365La cathédrale de Saint-Pol fut incendiée une nouvelle fois par les Anglais dans le cadre de la Guerre de Cent de l'objet de dévotion 1793En 1793, le recteur de la cathédrale mit les reliques en sûreté dans des cassettes de fer blanc, accompagnées d’un procès-verbal de sa du pèlerinage 1874L’abbé Luco créa la relance du pèlerinage dit des Sept Saints de Bretagne » en publiant un article intitulé Pèlerinage du Tro-Breiz » dans le Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan p. 27-32.Fabrication d'une châsse 1897En 1897, de nouveaux reliquaires furent fabriqués pour abriter les reliques de saint du sanctuaire en basilique mineure 1901La cathédrale Saint-Pol fut érigée en basilique mineure en du pèlerinage 1994Après l’échec de plusieurs tentatives de restauration du pèlerinage du Tro Breiz depuis la fin du XIXe siècle, Philippe Abjean et le père Dominique de Lafforest créèrent l’Association des Chemins du Tro Breiz en 1994. Cette entreprise connut alors un succès rapide. Cette première boucle », partie de Quimper à l’été 1994, a été clôturée dans cette même ville à l’été 2000. La deuxième boucle du Tro Breiz 2003-2009 eut la ville Saint-Pol pour point de départ et d’arrivée. Cette dernière fut également ville étape aux étés 1994-1995 et 2016-2017. Rayonnements Local ? -> 1994Avant la relance du Tro Breiz en 1994, saint Paul-Aurélien connut un culte à l’échelle locale, comme les six autres évêques fondateurs de Bretagne. Cependant, les quelques mentions du pèlerinage des Sept saints de Bretagne aux XIVe-XVe siècles laissent penser qu’il a pu avoir une audience plus large, peut-être 1994 -> 2022Les statistiques officielles de l’Association des Chemins du Tro Breiz font état d’environ 60% de Bretons et de 40% venus du reste de la France, parfois-même de l’étranger. Compléments Après l’échec de plusieurs tentatives de restauration du pèlerinage du Tro Breiz depuis la fin du XIXe siècle, Philippe Abjean et le père Dominique de Lafforest créèrent l’Association des Chemins du Tro Breiz en 1994. Cette entreprise connut alors un succès rapide. Cette première boucle », partie de Quimper à l’été 1994, a été clôturée dans cette même ville à l’été 2000. La deuxième boucle du Tro Breiz 2003-2009 eut la ville Saint-Pol pour point de départ et d’arrivée. Cette dernière fut également ville étape aux étés 1994-1995 et 2016-2017. RÉFÉRENCES Sources Site internetSite internetSite internetSite internetSite internetSite internetSite internetSite internetPresse Bibliographie LEROY, C., DE LA RIVIÈRE, D., Cathédrales et basiliques de Bretagne, Ereme, Y., Catholiques en Bretagne au XXe siècle, Rennes, PUR, G., La fête et le sacré. Pardons et pèlerinages en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Le Cerf, 1998, p. B., DANIEL, T., Sur les pas de Paul Aurélien [Actes coll. Saint-Pol-de-Léon, 7-8 juin 1991], Brest, Quimper, CRBC, Société Archéologique du Finistère, Le Tro Breiz médiéval un mirage historiographique ? », in G. MILIN et P. GALLIOU dir., Hauts lieux du sacré en Bretagne KREIZ 6, Etudes sur la Bretagne et les pays celtiques, Brest, CRBC, 1997, p. B., IRIEN, FALHUN, S., CASTEL, dir. et trad., Saint Paul Aurélien. Vie et culte / Sant Paol a Leon, Tréflévenez, éd. Minihi Levenez, C., Au sujet du Tro Breiz, Rennes, chez l'auteur 2e éd. augmentée, 1991, ROY, F., Tro-Breiz le pèlerinage des sept saints de Bretagne, Paris, Librairie celtique, LA MARTINIÈRE, J., Le Tro-Breiz à Vannes au XIVe siècle. Conflit entre le chapitre et les paroissiens de Saint-Patern », in Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 6 , 1925, p. A., Le culte des Sept Saints de Bretagne au Moyen Âge notes et documents », in Bulletin de la Société d'Emulation des Côtes du Nord, 49 , 1911, p. Les Sept Saints de Bretagne et leur pèlerinage », in Bulletin archéologique de l'Association Bretonne, Congrès de Rennes, 1897, p. A., Saint Pol-Aurélien et ses premiers successeurs, Quimper, abbé, Pèlerinage de Tro-Breiz », in Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1874, p. LE GRAND, Vie des saints de la Bretagne Armorique, éd. D. L. MIORCEC DE KERDANET, Anner et Fils Brest, Isidore Perron Paris, 1837. Etudes universitaires PROVOST, G., Le pèlerinage en Bretagne aux XVIIe-XVIIIe siècles, Thèse de doctorat, ss. dir de J. QUENIART, Rennes II, 1995. PHOTOGRAPHIES LIÉES Objet de dévotion Edifice Autre À PROPOS DE L'ENQUÊTE Enquêteur BOLARD / PROVOST Maxime / Georges Rédacteur BOLARD Maxime Date de l'enquête 1995/2018 Date de rédaction de la fiche 2018 Etat de l'enquête En cours Pour citer cette ficheBOLARD Maxime, Saint-Pol Tro Breiz », Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en Franceurl version du 29/01/2019, consulté le 19/08/2022
2 Greffier au tribunal de Pontivy et de Lorient Pourquoi passe-t-il du métier d’écrivain de la Marine à celui de greffier du Ministère de la Justice de la Seconde République et de l’Empire ? Il y a le décès de son père en 1850, mais il semble que la principale raison est à chercher du côté d’une carrière qui lui offrirait dans le cadre d’un mariage plus de perspectives – relationnelles, et matérielles – que dans le cadre de simple employé de la marine. L’entourage familial a dû le pousser à embrasser cette nouvelle carrière. Il épouse deux ans plus tard Mlle Marie-Louise Hervé le 3 mai 1852 à Pontivy, un mariage qui montre la soumission juridique de la femme à son mari, voir ci-dessous, les épouses n’ayant acquis de réelle indépendance que lors de la réforme des régimes matrimoniaux votée par la loi du 13 juillet 1965. © Le Courrier du Morbihan, 14 septembre 1856 Deux ans plus tôt, à l’âge de 25 ans il est devenu greffier au tribunal de Pontivy selon René KERVILER, in François Jégou in Armorique et Bretagne, recueil d’études sur l’archéologie, l’histoire et la biographie bretonnes, 1893, Le problème est que nous avons épluché les archives de la justice de paix de 1850 à 1857 et nulle part n’est mentionné le nom de Jégou quand bien même apparaissent sur les liasses la mention d’un greffier en second. Etait-il confiné à des taches subalternes ? Ou dépendait-il un autre organisme de justice ? © Archives départementales du Morbihan 2U 1482 – 2U 1485 © Archives départementales du Morbihan 2U 1482 – 2U 1485 © Archives départementales du Morbihan 2U 1482 – 2U 1485 © Archives départementales du Morbihan 2U 1482 – 2U 1485 En fait, il travaillait au tribunal de commerce comme en atteste la publication ci-dessous © Archives départementales du Morbihan De 1850 à 1857 il est donc greffier au tribunal civil et de commerce de Pontivy Napoléonville , en témoignent les documents que nous avons retrouvés pour cette période. La principale fonction de François Jégou consiste à écrire les sentences et les autres actes du juge, mais écrire est pour lui une passion, même lorsqu’il s’agissait en tant que commis de marine de griffonner des listes interminables d’entrée et de sorties de bateau ou de listes nominatives des équipages. Passer donc de commis de marine à greffier de tribunal ne doit ainsi pas lui poser de problèmes particulier il est toujours dans le domaine de l’écriture, élément qu’il aime au plus haut point, comme le révèlent les nombreux écrits manuscrits qu’il a pu fournir tout au long de sa vie. On peut parler à ce sujet de véritable graphomanie. Et le milieu juridique ne lui est pas étranger. A propos d’une adjudication en mai 1852 d’une métairie en Plouray outre François Jégou, greffier du Tribunal civil de Napoléonville Pontivy, y demeurant, on trouve la veuve de Pierre-Marie Jégou, sans profession, de Joseph Pierre Henri Jégou, ancien notaire demeurant à Paris, de Dame Julie Jégou et son mari Adolphe Le Clech, notaire à Guiscriff, d’Auguste Jégou, notaire à Réguiny, de Pierre Marie Jégou, lieutenant au 2e bataillon d’infanterie légère d’Afrique et d’Henri Jégou négociant à Guéméné. Si tous ces Jégou sont apparentés, on voit que le basculement de François Jégou dans ce milieu est peut-être dû à une demande de la famille de la femme qu’il va épouser, un milieu socialement plus porteur pour elle que celui de simple commis / écrivain de la Marine doit se faire sans difficultés, et le mari plus présent, n’étant plus obligé de partir sur mer vers des destinations lointaines. Que ce soit comme commis / écrivain de la Marine ou comme greffier de tribunal, ces métiers se font sous le signe de l’écriture et la manipulation de masses de documents. © Archives départementales du Morbihan U art 6647 Son travail porte sur la mise en écrit des sentences rendues par le juge dans des domaines aussi différents que la licitation, désignant la vente aux enchères par le tribunal civil – ici en l’occurrence celui de Pontivy – d’un bien meuble ou immeuble dans le cadre d’une indivision successorale, ici en vertu d’un jugement daté du 8 janvier 1852. © Archives départementales du Morbihan U art 6647 Ces jugements qu’il rédige portent sur l’autorisation à une femme mariée de vendre sur les lieux mêmes des meubles saisis, l’autorisation faite à une femme mariée pour procéder à un inventaire, l’autorisation donnée à un tuteur de recevoir une indemnité pour mineur ; dans le cadre de l’Etat-Civil, ces jugements portent sur la rectification d’actes de décès, © Archives départementales du Morbihan U art 6647 la rectification d’actes de naissance, de rétablissement d’acte de décès ou de naissance, d’homologation d’acte de notoriété concernant la naissance, de délibération de conseil de famille de mineur, de destitution de tutelle. Font aussi partie du ressort des juges du tribunal civil la séparation de biens et de corps, © Archives départementales du Morbihan U art 6647 de servitudes de passage, la prestation de serment de garde-forestier particulier, de préposé d’octroi. Dans le cadre du tribunal de commerce, il écrit les sentences dans la cadre d’un litige commercial entre deux parties, d’exécution de marché, de paiement de billet à ordre, du paiement de marchandises, de congément ; de faillites notamment les jugements déclaratifs de faillite, la nomination d’un syndic, la fixation de la date de la cessation de paiement, la délivrance de sauf-conduit provisoire, la vérification de créance. © Archives départementales du Morbihan U art 6647 Ces sentences peuvent varier en volume d’écriture de deux à huit pages. En 1857, à l’âge de 32 ans, il devient greffier au tribunal de Lorient. Malheureusement nous n’avons pour l’instant aucun document sur lui pour cette période les archives d’avant 1870 le concernant ont été détruites en 1900; les archives postérieures à 1870 ont également été détruites par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Mène-t-il des recherches historiques dès cette époque ? Ses premières années comme greffier vont certainement accaparer la disponibilité qu’il peut accorder à ses travaux historiques, mais il s’est déjà attelé à la tâche, en font foi les remerciements de Prosper LEVOT, Conservateur de la marine à Brest, datés de 1858 dans son article intitulé Documents sur la famille Cadudal ou Cadoudal En explorant les archives du Finistère et celles de la mairie de Brest, en vue de préparer un supplément à la Biographie Bretonne, j’ai rencontré et recueilli divers documents concernant la famille Cadoudal…De ce nombre sont ceux que je dois à l’obligeance spontanée de M. Jégou, greffier du tribunal civil de Lorient, dont les recherches dans les actes de l’état-civil de la commune de Brech permettent de préciser le véritable nom de la famille, la filiation de ses membres, la date de naissance de Georges, jusqu’ici présentée inexactement, enfin les circonstances de la mort de son frère Julien. » in Revue des provinces de l’Ouest, Bretagne, Poitou et Anjou, septembre 1858, Et dès les années soixante, soit sept ans après avoir été nommé greffier du tribunal de Lorient, il fait paraître un certain nombre d’articles dans des revues bretonnes, signe qu’il continue à débusquer, manipuler et travailler une masse de documents et surtout il publie en 1863 un livre de 140 pages intitulé Le Faouëdic-Lisivy. Etude introductive à l’histoire de Lorient, Lorient, Edouard Corfmat, 1863 1. C’est donc à un imprimeur lorientais qu’il confie son premier ouvrage. Pour assurer une diffusion plus grande dans le milieu des historiens , il choisit d’abord d’envoyer l’ouvrage à la plus ancienne et prestigieuse d’entre elles, le Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan fondée par l’Abbé Mahé en 1826. Le Bulletin de 1864 2 n’y fait qu’une allusion discrète à son travail sous la forme d’un compte-rendu – mais d’une personne qui compte – au sein de la Société Polymathique, M. Rosenzweig. L’année suivante, il publie un article de 20 pages portant sur Le port de Blavet Port-Louis et Jérôme d’Arradon, seigneur de Quinipily 3. © Source / BnF Un an plus tard encore deux articles , l’un de 17 pages 4, l’autre de 15 pages 5 paraissent dans cette revue dont le sujet porte sur L’Ile Saint-Michel-Prieuré- Lazaret, ce qui lui vaut une lecture et un compte-rendu dans une séance de la Société Polymathique du Morbihan sur le chapitre XIV des Annales lorientaises qui a pour titre le Lazaret A la révolution, l’île Saint-Michel, devenue propriété nationale, fut mise à la disposition du ministère de la marine qui y plaça un gardien pour veiller à la conservation des bâtiments existants. L’administration de la marine ne tarda pas à reconnaître à l’île Saint-Michel un genre d’utilisation précieux pour le service sanitaire des bâtiments et de la flotte. Plusieurs fois, sous la République et sous l’Empire, des équipages de bâtiments de guerre atteints du scorbut et de la dysenterie y furent soignés ; ces équipages y campaient sous la tente, et ceux des malades qui y succombèrent furent inhumés dans l’île, car l’Etat ne fit aucune dépense d’installation pour cet objet ; bientôt même Saint-Michel fut abandonné pour l’ancien couvent de Sainte-Catherine, où de vastes bâtiments permettaient de traiter les maladies et les affections contagieuses. Cet abandon, toutefois, ne dura pas longtemps ; l’idée d’utiliser l’île Saint-Michel pour le traitement des maladies contagieuses ou considérées comme telles, prit une sérieuse consistance. L’auteur expose en détail la longue et laborieuse organisation de cet établissement sous la Restauration. Après la Révolution de 1830, qui renouvela presque toutes les administrations, l’ameublement du Lazaret risquait fort de rester dans l’oubli, lorsqu’un évènement imprévu se chargea d’y pourvoir. Pendant l’automne de l’année 1830 le choléra désolait le nord de l’Europe. Le ministre de l’intérieur éveilla l’attention de l’intendance sanitaire de Lorient sur l’apparition de l’épidémie et lui commanda la plus grande surveillance sur les bâtiments qui arriveraient du nord. Le Lazaret fut alors complété né pour ainsi dire de la fièvre jaune d’Amérique, il dut son achèvement au choléra asiatique. Chose singulière, à partir de ce moment, le Lazaret diminue d’intérêt ; les quarantaines d’abord assez fréquentes deviennent de plus en plus rares ; puis arrive l’an 1850 où un décret du président de la République le supprima ainsi que ceux du Boucaud, près Bayonne, et du Hoc, près du Havre. Autre temps…..Rentrée en possession de Saint-Michel, l’administration de la marine en a transformé les vastes bâtiments en magasins de poudre et projectiles, protégés par des paratonnerres. » in Le Courrier de Bretagne, 26 décembre 1866. C’est sous le signe d’une production de plus en plus accrue qu’il écrit pas moins de cinq articles dans les années suivantes, toujours dans le Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan la suite de L’Ile Saint-Michel-Prieuré- Lazaret 6 en 1867 ainsi que la même année, Annales lorientaises, Le choix d’un port, 7. Périodisation des travaux de François Jégou En 1866 un article de presse souligne la renommée qu’il possède déjà au niveau local On sait que la municipalité parisienne a conçu l’heureuse pensée de faire écrire, sur les précieux documents qu’elle possède, l’Histoire générale de Paris. Le premier volume de ce monument historique et local vient d’être livré à la publicité. Ne serait-il pas opportun de se demander si toutes les villes de France ne feraient pas une chose utile et intéressante en imitant l’exemple de Paris et en publiant , sous les auspices et par les soins de l’administration municipale, une histoire de chaque cité et de ses transformations jusqu’à nos jours ? … Un de nos concitoyens, Jégou a réalisé pour Lorient ce que l’édilité parisienne vient de prescrire pour la capitale. En se décidant à livrer à la publicité de précieux documents que seul il possède, M. Jégou rendrait un éminent service à la cité, et nous serions heureux de voir nos magistrats reconnaître, en l’encourageant, le talent, le patriotisme et le désintéressement du savant chercheur auquel on doit tant de trouvailles » in Le Courrier de Bretagne du 12 décembre 1866. L’année suivante voit la publication de La fondation de Lorient, La Faouédic, Tréfaven et Ploemeur en 1666 8. Il est à remarquer que sous ce titre générique de la fondation de Lorient, il réalise des micro-histoires des localités proches. La même année 1868 François Jégou envoie une lettre à la Société polymathique du Morbihan, qui est lue en séance Lecture est donnée d’une lettre de M. Jégou qui donne les renseignements suivants sur des monuments celtiques signalés aux environs d’Hennebont. Le village de Kerroch, ancienne colonie de Cacous, mentionnée dans paraît avoir été le centre de très nombreux monuments mégalithiques. Du côté d’Hennebont, les vestiges en sont rares, mais du côté opposé, c’est-à-dire à gauche de la route d’Hennbont à Plouay, on rencontre dans un rayon de 4 à 500 mètres des restes considérables d’amas de grandes pierres, qu’un oeil exercé reconnaît pour avoir appartenu aux monuments religieux ou funéraires ce qui est tout un , des anciens peuples de cette contrée. Mais depuis longtemps, ces restes d’un autre âge ont été détruits et bouleversés, et les matériaux gisent épars sur le terrain où il est difficile de reconnaître la nature des édifices qu’ils formèrent ; cependant il faut signaler tout particulièrement, parce qu’il mérite la visite du touriste, un champ de landes, plutôt de pierres, situé à 300 mètres au Sud-ouest de Kerroch, nommé Lan-er-Margourou. Sur une étendue d’environ un hectare et demi, ce terrain est couvert d’énormes pierres, et dans la partie orientale se voient les restes non équivoques d’un énorme dolmen. De ce champ, disposé en monticule, l’oeil jouit d’un beau point de vue. Dans le champ contigu sont les débris d’une allée couverte. A mi-chemin de Kerroch au Bot, on remarque un énorme amoncellement de rochers granitiques, situé dans l’angle d’un champ nommé Roch-bé-chas Tombeau des chiens ??. Si du mur de clôture de la propriété du Bot, on tourne à gauche, on trouve encore au bout d’une avenue de châtaigners les ruines d’un beau dolmen. » in Le Courrier de Bretagne du 1er août 1868. En 1869 également paraît l’article fondamental qui détermine selon le Courrier de Bretagne du 2 octobre 1869 la date de fondation de Lorient voir introduction Annales lorientaises, La fondation de Lorient 1666-1690, Le 31 août 1666 9, ainsi que le quatrième article qui porte sur l’espace géographique du port Annales lorientaises, La fondation de Lorient 1666-1690, IV Le lieu d’Orient, 1 Le chantier 10. Deux autres sujets de ses recherches sont publiés sous forme de livres ou de livrets, Le port de Blavet Port-Louis et Jérôme d’Arradon, seigneur de Quinipily 11 et un ouvrage sur l’industrie Industrie morbihannaise, La manufacture de porcelaine de Lorient, 1790-1808 12. Il est désormais imprimé à Vannes et chez un autre éditeur à Lorient. Ses travaux préparatoires dans les revues sont rassemblés dans un ouvrage qui le fera connaître des lorientais et des milieux historiques, Histoire de la fondation de Lorient, étude archéologique, 13. Au total une décennie bien remplie, car n’oublions pas que tous ces travaux se font dans les loisirs que lui laisse sa vie professionnelle. © Archives départementales du Morbihan, KB art 1342 Il trouve également le moyen de participer aux joutes politiques. Le Courrier de Bretagne du 22 juillet 1865 mentionne la présence de M. Jégou, greffier en chef du tribunal civil aux élections municipales. La liste des candidats met en avant le milieu social dans lequel François Jégou se meut deux avoués, le président du tribunal civil, un aristocrate propriétaire, des négociants dont Edgar Dufilhol , un Commissaire de la marine en retraite , Chaigneau, deux notaires dont Du Bouëtlez de Kerorguen, deux docteurs médecins, deux banquiers, un pharmacien, un libraire, des militaires en retraite, un ancien ingénieur, bref un éventail de la bourgeoisie, voire de la haute-bourgeoisie de Lorient, mais aussi un serrurier mécanicien, Gersant et un mécanicien , Hippolyte Guillotaux. Une Liste perdante contre la candidature du maire de Lorient, Le Mélorel de la Haichois qui sera maire de 1850 à 1869 et qui remettra les clés de la Ville de Lorient à Napoléon III lors du passage de l’empereur dans la ville. © Assemblée Nationale Forte personnalité, maire de Lorient pendant neuf ans, ce dernier était un cacique de la vie politique. Outre ses fonctions de maire, il avait également été élu membre du conseil général du Morbihan pour le 1er canton de cette ville. Joseph Honorat André Le Mérorel de la Gaichois avait solidement contribué à l’établissement du nouvel Empire, le second, et, élu député de 1852 à 1869, avait soutenu par ses votes la majorité dynastique du Corps législatif mise en place par Napoléon III. Comme François Jégou, il appartenait à la magistrature en tant que juge suppléant. Seule sa mort à Lorient le 22 janvier 1869, mit un terme à sa carrière politique. Le 13 juillet 1870 un comité est formé à Lorient en vue des élections municipales ainsi constitué. Bureau Jégou Président, Cornily et Jouhaud, Nayel Fils, Jullien Fils, Eliet Fils, Du Bouëtiez Fils, Postec Evanno, Bardon..Le 3 août 1870 trois listes se présentent à l’élection du conseil municipal. François Jégou figure sur deux listes, celle du Comité de l’Union libérale comprenant outre François Jégou, ancien greffier en chef, trois avoués, Dufilhol Edgar – maître de forges, deux négociants, un entrepreneur, un docteur-médecin, un notaire, un conseiller général, et un ancien mécanicien-constructeur. Cette entrée dans l’arène politique se solde par une défaite au profit d’Evariste Louis Aubin, également un membre de la magistrature, en tant qu’avoué près le tribunal civil de Lorient François Jégou figure également sur la liste du Comité du Cercle du Commerce, avec de nombreux avocats, avoués, notaires, négociants, banquiers, médecins, propriétaire. Ces listes montrent l’appartenance de François Jégou non seulement à la bourgeoisie, mais à la très haute bourgeoisie lorientaise, ce qui n’empêche pas François Jégou de s’être présenté sur une quatrième liste, la liste lorientaise des travailleurs, sic ! et sur une cinquième liste, où l’on retrouve peu ou prou les colistiers des autres listes, listes qui perdent face à la liste d’Evariste Louis Aubin qui sera maire du 6 août 1870 au 17 août 1871. Le 11 juin 1870 il va quitter la charge de greffier en chef du tribunal de Lorient Monsieur Carel a été par décret du 11 de ce mois greffier en chef du tribunal de Lorient, en remplacement de Monsieur Jégou, démissionnaire en sa faveur. » in Le Courrier de Bretagne du 11 juin 1870. Le 24 septembre 1870, il se représente et est à nouveau éliminé au profit de la liste d’Evariste Louis Aubin, avoué au tribunal civil de Lorient. © Courrier de Bretagne, 11 juin 1870 Pendant l’année 1870, il fait partie de la garde nationale et à ce titre il était de service dans la cour de la mairie le 28 août à six heures du soir. Nous savons maintenant qu’il habitait à l’époque 38 rue du port voir ci-dessous. La garde nationale avait gonflé ses effectifs depuis le début de la guerre avec la Prusse en juillet 1870. Séparée en garde sédentaire et garde active, sa mission était d’être un ultime moyen de défense, elle concernait les électeurs inscrits, mais elle n’était l’objet d’aucune préparation. La défaite de Sedan le 4 septembre va voir ses effectifs croître de manière exponentielle et l’engagement de cette troupe directement contre les Prussiens. © Médiathèque de Lorient Huit mois plus tard, le 7 avril 1871 il est nommé Juge de Paix à Guérande. 1 François JEGOU, Le Faouëdic-Lisivy. Etude introductive à l’histoire de Lorient, Lorient, Edouard Corfmat, 1863, 140 p. 2 François JEGOU, Le Faouédic-Lisivy Etude introductive à l’histoire de Lorient , Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1864, 3 François JEGOU, Le port de Blavet Port-Louis et Jérôme d’Arradon, seigneur de Quinipily, dans Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1865, pp 4-24. 4 François JEGOU, Annales lorientaises, L’Ile Saint-Michel-Prieuré-Lazaret , Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1866, pp. 63-80. 5 François JEGOU, Annales lorientaises, L’Ile Saint-Michel-Prieuré-Lazaret , Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1866, pp. 125-140. 6 François JEGOU, Annales lorientaises, L’Ile Saint-Michel-Prieuré-Lazaret , Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1867 pp. 59-79. 7 François JEGOU, Annales lorientaises, Le choix d’un port, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1867, pp. 186-201. 8 François JEGOU, La fondation de Lorient, La Faouédic, Tréfaven et Ploemeur en 1666, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan,1868, 9 François JEGOU, Annales lorientaises, La fondation de Lorient 1666-1690, Le 31 août 1666, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1869, pp. 38-55. 10 François JEGOU, Annales lorientaises, La fondation de Lorient 1666-1690, IV Le lieu d’Orient, 1 Le chantier, Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 1869, pp. 129-147. 11 François JEGOU, Le port de Blavet Port-Louis et Jérôme d’Arradon, seigneur de Quinipily, Vannes, 1865, 23 p. 12 François JEGOU, Industrie morbihannaise, La manufacture de porcelaine de Lorient,1790-1808, Lorient, typogr. Victor Auger, Imprim. Mme Veuve Texier, Lorient, 1865. 32 p. 13 François JEGOU, Histoire de la fondation de Lorient, étude archéologique, Lorient, Lesnard, 52 rue du Morbihan, 1870, 352 p.
bulletin de la société polymathique du morbihan